Premiers pas en Martinique - Le Marin, Le Vauclin et la grève de l'essence
Nous arrivons en Martinique le 29 janvier par Le Marin au sud, tip top pour faire l'appro: supermarché avec ponton à annexes, le rêve, surtout que Will nous prête sa grande annexe à moteur, plus pratique pour rapporter une quinzaine de packs d'eau au bateau que le kayak!
Sur Le Marin en soit, pas grand chose à dire: une quantité innombrable de bateaux au mouillage (on recroise pas mal de gens qu'on n'avait pas vus depuis le Cap Vert), des bouchons (la grève de l'essence s'annonce dans les jours à venir, du coup tout le monde fait le plein) et de grands immeubles en béton. On trouve que c'est moche mais on nous avait prévenus. Pour contrebalancer, les locaux sont majoritairement très accueillants bien qu'assez moqueurs quand on ne comprend pas le créole. Nous avons aussi eu le plaisir de rencontrer des jeunes motivés et pleins de projets (rénovation de bateaux, voyage et travail).
Nous n'en dirons pas autant de certains marins restés à quai trop longtemps, et qui nous ont semblé bien aigris. Une petite anecdote: à la marina du Marin, il y a un petit ponton gratuit auquel sont amarrés des bateaux à couple. Le hic, c'est que certains propriétaires des bateaux amarrés ici se permettent de privatiser le ponton et refusent que quiconque se mette à couple de leur bateau. Il faut dire qu'en général, quand on se met à couple, on est gentiment accueilli par son voisin, qui vous donne même un coup de main!
Côté cuisine, nous découvrons les bokits (des sandwichs locaux qui ont pour particularité d'être frits) et par la même occasion le giraumon (une sorte de courge qui se mange en crudité ou cuite).
Depuis Le Marin, nous expérimentons l'autostop en Martinique pour rejoindre le Vauclin, très bon spot de kite. Malgré un réveil matinal (genre 5h du mat'), le vent n'est pas au rendez-vous. La séance de kite s'achève une heure après avoir commencé... Les aléas météo!
La pointe du bout et Fort de France
Le 6 février, nous accueillons Fabrice à la pointe du bout pour 3 semaines sur Cable Bay et décidons de repartir vers les Grenadines qui nous ont tant plu et qui offrent un super terrain de jeu pour la croisière.
Nous profitons de notre passage à la pointe du bout pour nous balader à Fort de France.
La cathédrale de Fort de France
Anse Noire, Anse Dufour et Grande Anse
L'équipage au complet, nous levons l'ancre vers le sud de la Martinique. Petite nav' côtière, snorkelling, balade à terre et on recommence.
Anse Noire (plage de sable noire), à deux pas de l'Anse Dufour (plage de sable blanc)
Entre l'Anse Noire et l'Anse Dufour
Grande Anse
Sainte-Anne
Après une navigation au près (et donc bien humide) nous arrivons au Marin pour faire un complément d'appro. Nous ne trainons pas et mettons l'ancre à Sainte-Anne, près de la plage de la pointe marin.
A terre, une belle balade côtière nous amène de Sainte-Anne (sur la côte Caraïbe) à l'anse Trabaud (sur la côte Atlantique, plus agitée), en passant par l'étang des salines.
L'étang des Salines
Entre Sainte-Anne et l'Anse Trabaud
En arrivant à l'anse Trabaud, nous croisons les deux dernières voitures qui partent du parking avant le coucher du soleil. Elles nous déposent opportunément à Sainte-Anne, nous évitant une bonne heure de marche sur la piste caillouteuse à la tombée de la nuit.
Descente vers les Grenadines: escales à Sainte-Lucie puis Saint-Vincent
Le passage entre la Martinique et Sainte-Lucie est un peu agité, mais dans ce sens, on est au portant, et on reste donc au sec! En plus, la pêche est bonne, et c'est une nouvelle fois la loi des séries. Nous pêchons notre premier barracuda, le temps de le vider et de le préparer, ça mord à nouveau, et cette fois, c'est un thon!
Le thon!
Nous arrivons en fin d'après-midi à la Soufrière au sud de Sainte-Lucie. Ce soir, steaks de thon au menu!
Arrivée au mouillage de la Soufrière
Après une nuit au mouillage (rouleur), direction Wallilabou sur l'île de Saint-Vincent.
Wallilabou
Nous explorons les alentours à pieds, ce que nous n'avions pas fait lors de notre premier passage. A notre retour au mouillage en fin de matinée, nous sommes surpris de trouver le chemin qui mène à la plage fermé par une grille cadenassée. La gardienne nous explique que nous sommes les bienvenus, mais que ce n'est pas le cas de tout le monde. Wallilabou n'est finalement pas une facette si "authentique" de Saint-Vincent que ce que nous avait laissé penser notre premier passage éclair. La ville côtière de Barrouallie, à quelques kilomètres au sud nous offre un autre aperçu de l'île. En fin d'après-midi, sur la plage, les locaux boivent du rhum, on vient nous taper la discut', on nous dit qu'il faut venir au mouillage ici, que c'est sûr pour le bateau, que c'est dommage que presque tous les bateaux aillent mouiller à Wallilabou.
Barroualli
La plage de Barroualli en fin d'après-midi
Ce soir, c'est papillote de thon et barracuda, on n'avait jamais goûté le barracuda, mais franchement on trouve que c'est un délice!
Hors des sentiers battus (et oui, ça existe aux Grenadines!), la petite île paisible de Baliceaux
On n'y croyait pas, mais on l'a trouvée, l'île de Baliceaux à l'est de l'archipel. Nous mettons l'ancre devant une plage de galets, et débarquons à terre à la nage. En traversant l'île, nous ne croisons pas d'habitants, mais quelques constructions (des sortes de cabanes), un grand troupeau de chèvres et des poules. Les fermiers restent invisibles.... En fin d'après-midi, un nouveau bateau arrive au mouillage pour la nuit.
Et nous reprenons la douce habitude de caboter d'île en île aux Grenadines...
Tous les matins, nous levons l'ancre vers un nouveau mouillage, avant de nous jeter à l'eau, d'explorer les fonds marins avec nos palmes, masque et tuba et d'aller nous balader à terre. Ce n'est pas la première fois qu'on nous fait la remarque: les îles de l'Atlantique et des Caraïbes ne sont décidément pas plates!!! La journée s'achève généralement par un apéro et une partie de tarot (avec un équipier supplémentaire à bord, on atteint le nombre minimum de joueurs!).
Baignade depuis le bateau à Canouan
La barrière de corail de Canouan
Snorkelling dans le lagon de Petit Saint-Vincent
La plage de Petit Saint-Vincent
Petit Saint-Vincent est une île privée occupée par un complexe hôtelier. En faisant le tour par la plage pour rejoindre la barrière de corail, on croise les résidents installés dans leur transat privé face à la mer. Farniente.
"Man made paradise" à Union (on en parle dans l'article précédent mais il n'y avait pas la photo!)
A Mayreau, nous expérimentons cette fois-ci le mouillage de Salt Whistle bay au nord de l'île... après avoir essayé d'aller voir l'épave (trop profonde pour nous: 10-12m) au large de Saline Bay.
Aux Tobago Cays, surprise! En comparaison avec notre premier passage il y a quelques semaines, les Tobago Cays sont incroyablement moins bondés, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Aux Tobago Cays, les animaux ne sont décidément pas craintifs. Les oiseaux viennent littéralement nous manger dans la main (des petits morceaux de pâte à pain), les grosses tortues ne s'enfuient pas quand on plonge et nage à côté d'elles. Les raies sont un peu plus frileuses pour se laisser approcher, mais à peine! Par contre, nous avons bien fichu la trouille à un iguane que nous n'avions pas vu quand nous sommes passés près de lui, il est tombé de son arbre à deux pas de nous! En faisant le tour de l'île de Baradal à la nage, nous avons croisé une "petite" tortue nettement moins nonchalante et plus joueuse que les grosses que l'on voit souvent.
Le tarot!
Le soleil se couche derrière Union
En arrivant à Bequia, nous mettons l'ancre à deux coups de palmes de Rocky Bay, un de nos spots de snorkelling préférés jusqu'ici. Le mieux, c'est près de la cardinale. Le relief, la faune et la flore sont top.
En fin d'après-midi à Bequia...
Vue sur Admiralty Bay depuis Mount Pleasant
Remontée vers la Martinique
Fabrice avait envie d'expérimenter la navigation de nuit, nous quittons donc Bequia en milieu d'après-midi après un dernier passage par notre spot de snorkelling fétiche de Rocky Bay.
En route vers Saint-Vincent
Nous faisons le trajet jusqu'à Grande Anse (Martinique) en une petite vingtaine d'heures. Une fois n'est pas coutume, la nav se fait au près dans des conditions très (trop) calmes sous le vent des îles... et très musclées au passage des pointes entre les îles. Entre Saint-Vincent et Sainte-Lucie, non-seulement le vent forcit, mais il se met à pleuvoir des cordes, autrement dit, on n'y voit rien! De même, après avoir dû faire du moteur sous le vent de Sainte-Lucie, nous nous faisons tremper dans le passage entre Sainte-Lucie et la Martinique. En plus, il faut tirer des bords. L'excellente nouvelle de cette nav un peu sportive, c'est que maintenant c'est sûr, Fabrice n'a pas le mal de mer!
De retour en Martinique, premières plongées aux Antilles
A Grande Anse, les clubs de plongée de manquent pas, et après avoir découvert les fonds marins avec masque et tuba, Yohan et Fabrice passent à la plongée bouteille, une nouvelle dimension!
En rejoignant la Pointe du bout où nous avons réservé une voiture, nous pêchons notre deuxième barracuda!
Barracuda!
Aperçu de la Martinique en voiture
Au programme de ces deux jours de location de voiture: la presqu'île de la caravelle, la route de la trace, le nord de la Martinique, la montagne pelée, les rhumeries... Sans oublier les bouchons, ce fléau martiniquais. En effet, dès 5h45 (on n'a pas essayé plus tôt), ça bouchonne en direction de Fort de France et de l'aéroport. L'horreur pour tous ceux qui doivent en passer par là tous les jours!
Presqu'île de la caravelle, une belle balade de 3h, ponctuée de passages ombragés.
L'habitation Clément: un grand parc avec une belle palmeraie, l'ancienne distillerie, une exposition temporaire qui nous a conquis et on termine par la dégustation.
La distillerie
Les chais
La maison principale
L'expo temporaire
La dégustation
Après quelques heures de voiture, nous arrivons tout au nord, à Grand-Rivière.
Grand-Rivière, départ d'une randonnée dans la forêt primitive
Grand-Rivière, vers l'est
Vue sur Saint-Pierre (l'ancienne capitale de la Martinique, décimée par l'éruption de 1902) et la montagne pelée
Le soleil se couche sur la plage de Shoelcher...
(On choisit de traîner un peu pour éviter les bouchons, et ça marche, en partant vers 19h, ça roule!)
Notre équipier a maintenant rejoint la métropole, de notre côté, ménage, lessive et bricolage à la marina de la pointe du bout... Avant de repartir bientôt vers le nord en commençant par la Dominique et la Guadeloupe.